On se demande parfois ce que serait notre vie si l'on avait pris des chemins différents : et si on s'était tourné vers un autre domaine d'étude ? Et si on avait s'était donné le cran de choisir le chemin pour réaliser notre rêve ? Et si, au contraire, on n'avait pas tenté l'impossible et choisi la facilité ?

Beaucoup de gens disent, vous aussi je parie : " avec des " si " on referait le monde ".

Il est vrai. Refaire le monde à notre image. Nombre de choses ne nous plaisent pas et ces choses, il faut s'y adapter. Que serait notre existence si les choses s'adaptaient à nous seul ? Le monde ne serait que chaos, très certainement.

Adaptation. Ce maître mot dirige notre quotidien. Il y a de ces gens qui finissent par ne plus trouver la force de s'adapter. Généralement de plein gré. Cette force de cartactère qui nous dicte NOTRE façon d'être et d'agir, au dépend de ceux qui cherchent à nous mener par le bout du nez.  Souvent, cela vient d'une bonne intention. Souvent, c'est de l'égoisme. Nous menons notre vie librement, nous vivons dans un pays démocratique, quoiqu'en disent ces personnes si attachés au mouvement politique de notre époque (je trouve cela tellement simple de tout reprocher au monde politique...) Alors, de quel droit nos semblables peuvent-ils dicter la vie d'une autre personne ?

La façon de percevoir la vie et de la mener est absolument différente d'une personne à une autre, et il est tellement courant d'utiliser la méthode du calcage. Je m'explique. Je n'aime pas la vie que j'ai mené, donc les personnes qui m'entourent DOIVENT savoir et apprendre que cette vie n'est pas bien !

Non.

Chacun ne perçoit pas les choses de la même manière. Chaque esprit, chaque vie est unique ! Il est impensable de dire à une personne que faire 10 années d'études supérieures sera toujours mieux que d'entrer dans la vie active, sous pretexte que l'on a pas eu la chance de faire ce qu'on voulait faire ! Dans notre société, oui, cela parait toujours mieux, mais je reste dans l'idée que le choix n'appartient qu'à nous, selon nos envies, selon nos moyens, et que, si jamais l'on éprouve du regret sur le chemin que l'on a suivi, de nos jours il est toujours possible de faire machine arrière. N'appartient qu'aux audacieux d'expier ses mauvais choix.

Aujourd'hui, nous sommes le 11 septembre 2011. 10 ans se sont écoulés depuis ce drame planétaire. Mais tout cela continue à me faire réfléchir, surtout après ces 10 années (oui, je reste terriblement influencée par les médias et ce qui s'y montrent, je ne le cache et ne le cacherait jamais). Mais tout cela me fait toujours furieusement penser que notre vie n'appartient qu'à nous, car elle est trop courte pour devoir la regretter aux derniers instants de sa vie.

Vous avez là, Mesdames, Messieurs, la première pensée de ce genre que j'ai pu avoir un jour dans ma vie. Surement le début de beaucoup d'évènements à suivre.

La décision de créer son blog peut, je pense, avoir de nombreuses origines, mais elles restent toutes liées, selon moi. Le désir, non pas de relater sa vie à autrui dans le seul but d'en parler pour rien, car communiquer ses pensées a sa logique. Il s'agit du désir de se libérer l'esprit en exposant aux autres, amis, parents, ou parfaits inconnus, de laisser libre cours à ses doigts sur le clavier, comme s'il s'agissait d'une simple feuille de papier. Internet, et sa facilité alarmante de ne rien caché à autrui, voilà bien un concept étrange pour s'ouvrir, se dévoiler, briser sa carapace. Mais n'est-il pas plus facile de se livrer de cette sorte derrière un écran, à l'abri des critiques spontanées, des remarques, des moqueries ? Pour sûr, qu'elles existent, mais il est pour beaucoup dur de faire face à soi-même et aux autres en un si court laps de temps que contient la répartie. Faire face aux dires semblent plus doux à affronter en se laissant le temps de réfléchir. Comment répondre ? Non, changeons les termes de ma phrases, etc.

Ce blog sera, comme n'importe lequel de par sa logique de conception, ouvert à toute critique, ou réponse, ou même interrogation. Il est là pour, surtout, m'aider un franchir ce pas qu'est la connaissance de moi-même, mais encore de retrouver un moyen salutaire de décharger ce flot de pensées. Le papier ne suffit plus. Je parle à moi-même pour chercher des réponses. Idée originale pour se poser bien plus de question et être en perpétuel désaccord avec mon Moi.

Cela dit, je n'attends pas à ce qu'on trouve des réponses à ma place, je ne veux pas, de toute manière. " Alors pourquoi exposer tout ça au public, sur le Net ? " Si vous n'avez pas encore saisi, je vous invite à relire le premier paragraphe, et si jamais vous vous sentez encore dans l'incompréhension, alors je vous ouvre la porte de sortie, à défaut de pouvoir vous offrir une lecture qui serez suceptible de vous intéresser.

Je me bats au quotidien pour ne pas sombrer dans ce qu'on appelle communément dépression, ce terme fataliste qui fait rire beaucoup, qui effraie certain. J'appellerai cela, pour ma part, folie, il me convient mieux. Ethymologie, définition, contexte différents, je le sais bien, ne vous posez pas la question pour moi. Mais nier l'évidence est pour le moment un moyen efficace que j'ai trouvé pour m'aider. Pour un temps qui, à mon avis, sera court.

Ce texte d'introduction vous donne donc, chers lecteurs, ce à quoi vous devez vous attendre si vous désirez lire la suite. Je ne me fais pas d'illusion sur le fait que beaucoup passeront leur chemin. Pour les restants, je vous ouvre la porte d'un esprit pas très logique, ou un peu trop, pas très optimiste, ou pas quand il faut, un peu combattif, mais vraiment quand le jour décide de me sourir.